Bahaudin (Conte soufi)
Un tyran qui se prenait pour un savant écrivit à Bahaudin :
« Je suis offensé par ce que tu as écrit, que, par ailleurs, je ne considère pas comme étant historiquement ou littéralement exact. »
Bahaudin répondit :
« Pour ménager ta susceptibilité, j’ai écrit moins du quart de ce que j’aurais pu écrire sur ce sujet. Demande-toi plutôt si tu n’es pas en réalité gagnant, car j’ai fait bien moins que ce que j’aurais pu faire. Mais sache aussi que lorsque le moment sera venu où les intérêts de mes disciples l’exigeront, j’écrirai le reste, les trois quarts qui restent de l’affaire qui t’offense, car la mesure dans laquelle un homme peut priver autrui de vérité par bonté d’âme envers un opiniâtre, fût-il roi, prêtre ou savant, a ses limites. »
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Au perroquet, du sucre ; aux chacals, des charognes.
Proverbe.