Miroir (Conte soufi)
Hadrat Abul-Hasan Khirqani prononça ces paroles :
« Mes faiblesses ont été nombreuses, et par comparaison mes invocations trop peu nombreuses ! »
Un homme qui désirait devenir un soufi alla demander à un autre maître :
« Quel est le sens de cette remarque ? Si Abul-Hasan, le plus grand d’entre les saints, peut dire à son âge qu’il n’a pas fait assez dans un sens, et trop fait dans l’autre, comment, alors, celui qui veut apprendre, mais qui est de rang moindre, pourrait-il espérer atteindre quoi que ce soit ? »
Le sage répondit :
« Homme au brillant avenir ! Tu ne seras pas en état pendant longtemps d’être rangé au nombre des élus : non pas parce que tu n’as pas les aptitudes d’Abul-Hasan, mais parce que tu ne t’es pas encore aperçu qu’il ne parle pas de lui, mais qu’il sert de miroir à ton moi intérieur. »
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Le serpent passe par le trou après s’être redressé.
Proverbe.